La parentalité en Côte d’Ivoire traverse une période de transition profonde. Pendant longtemps, les repères éducatifs ont été transmis de génération en génération : une éducation exigeante, structurée autour de l’autorité et du respect, où la discipline était considérée comme la garantie d’un avenir solide. Beaucoup d’adultes d’aujourd’hui ont grandi dans un environnement où l’obéissance était la règle d’or, où l’enfant devait “s’adapter”, se taire, écouter, suivre.
Mais le monde a changé...
... Les enfants d’aujourd’hui évoluent dans un univers beaucoup plus rapide, plus connecté, plus exigeant émotionnellement. Ils sont exposés à des stimulations constantes, à une compétition scolaire élevée, à une forte pression sociale. Ils ressentent aussi, de manière plus visible qu’avant, l’impact de la peur, de la comparaison, de l’anxiété… sans toujours savoir comment l’exprimer. Les parents, eux, doivent accompagner ces jeunes dans une réalité qui ne ressemble en rien à celle qu’ils ont connue.
Le défi est immense : comment éduquer un enfant pour un monde que nous n’avons pas nous-mêmes appris à gérer à cet âge-là ?
En Côte d’Ivoire, comme ailleurs, de plus en plus de parents sentent que les anciennes méthodes ne suffisent plus. L’autorité seule ne permet pas à un enfant de développer la confiance en lui. Les punitions répétées n’apprennent pas à gérer ses émotions. Le silence imposé n’aide pas à construire la communication. Pourtant, le risque est grand : reproduire ce que l’on a connu, même si l’on sent que cela n’est plus adapté.
C’est là que se joue la bascule entre deux façons d’éduquer :
celle du filtre de la méfiance, et celle du filtre de la confiance.
Le filtre de la méfiance pousse le parent à surveiller, à anticiper le pire, à contrôler pour éviter les dérapages. Il crée une éducation basée sur la peur : peur que l’enfant manque de respect, peur qu’il échoue, peur qu’il prenne de mauvaises décisions. C’est une posture héritée d’une époque où la survie dépendait du conformisme.
Le filtre de la confiance, à l’inverse, ouvre la possibilité d’une relation plus humaine, plus consciente et plus juste. Il ne nie pas l’importance du cadre ni des limites, mais il les installe dans un climat de sécurité affective. Il dit à l’enfant : “Je te vois. Je te comprends. Tu peux compter sur moi.” Et ce changement de regard transforme profondément la manière dont un enfant se construit.
Car au quotidien, l’enfant ivoirien d’aujourd’hui vit une pression que les générations précédentes n’imaginaient pas : réussite scolaire, performance, hyperconnexion, comparaisons sociales, transitions familiaires plus fréquentes. Derrière les sourires, beaucoup d’enfants portent des charges émotionnelles importantes : peur de décevoir, peur de ne pas réussir, peur de ne pas être à la hauteur.
Les parents, eux aussi, vivent une tension permanente : ils veulent le meilleur pour leurs enfants, mais ne disposent pas toujours des outils nécessaires pour comprendre ce qui se passe à l’intérieur d’eux. Entre fatigue, charge mentale, responsabilités professionnelles et attentes sociales, ils oscillent entre intuition, culpabilité et injonctions contradictoires.
Et pourtant, malgré ces défis, quelque chose de très fort émerge en Côte d’Ivoire : une volonté sincère de réinventer la parentalité. De comprendre plutôt que punir. D’accompagner plutôt que corriger. De guider plutôt que contrôler. De créer un lien plutôt que maintenir une distance.
C’est dans cette dynamique que s’inscrit l’approche SANOJO® Africa.
Elle repose sur l’idée simple et puissante que chaque enfant n’est pas un problème à résoudre, mais une personne en développement. Une personne qui a besoin de repères, de limites claires, de guidance… mais aussi de sécurité affective, de respect et de confiance.
En aidant les parents à comprendre leurs propres filtres, à réguler leurs émotions, à instaurer des rituels relationnels, à reformuler leur communication, on observe des transformations immédiates : les tensions s’apaisent, les comportements évoluent, les enfants deviennent plus confiants, plus stables, plus expressifs. Le climat familial change, et tout le monde respire mieux.
Car accompagner un enfant, ce n’est pas seulement lui transmettre des règles. C’est lui offrir un espace où il peut se construire sans peur, où il peut apprendre à faire confiance à sa propre pensée, à ses émotions, à ses capacités.
C’est lui permettre de devenir un adulte équilibré, confiant et apaisé, capable d’affronter les défis de la vie avec conscience et discernement.
La parentalité ivoirienne est en mutation, mais loin d’être affaiblie. Elle devient plus consciente, plus informée, plus sensible à la dimension émotionnelle. Elle passe progressivement d’une logique de contrôle à une logique de relation. Et cette transformation, silencieuse mais puissante, prépare une génération capable de porter l’avenir du pays autrement.
Car éduquer avec confiance, c’est semer les graines d’une société plus humaine.
Une société où les enfants d’aujourd’hui deviendront des adultes capables de coopérer, d’innover, de résoudre des conflits, de créer et de transformer.
C’est une révolution douce.
Une révolution nécessaire.
Une révolution déjà en marche dans les foyers ivoiriens.
Et c’est cette révolution que SANOJO® Africa accompagne, éclaire et amplifie.
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